ODD & cadre UNESCO face à la requalification des patrimoines religieux : enjeux de la durabilité urbaine inclusive et résiliente

Cette communication tend à apporter une réponse au triple dilemme de la durabilité que soulève la désaffectation des patrimoines religieux dans les sociétés sécularisées : leur muséification publique, leur marchandisation privative et leur réappropriation communautaire souvent non régulée. Elle analyse la requalification de ces patrimoines comme une modalité de gouvernance des communs, éclairée par une contribution normative issue des Objectifs de développement durable et du cadre UNESCO. La (ré)déqualification est ainsi pensée à la lumière de l’ODD 9 (cibles 9.1 et 9.4) sur la résilience et la modernisation des infrastructures, et de l’ODD 11 (cibles 11.3, 11.4, 11.7, 11.b et 11.c) sur la ville inclusive, la préservation du patrimoine et la résilience urbaine. En mobilisant la Recommandation de l’UNESCO sur le paysage urbain historique (2011), la communication montre que la requalification des églises et monastères désaffectés ainsi que leurs connexités foncières et environnementales peut concilier protection patrimoniale, innovation urbaine et inclusion citoyenne au sein des modèles de durabilité intégrée : économique, sociale et environnementale. L’approche d’analyse post-séculière adoptée considère la capacité pour ces édifices à (re)fonder des « usages communs » dans leur espace territorialisé qui soient résilients et inclusifs. Cette approche permet de dépasser les tensions des valeurs idéologiques et philosophiques internes aux législations et politiques internes, souvent paralysés entre enjeux de la neutralité confessionnelle dans l’espace public et les impératifs de conservation patrimoniale lesquels sont souvent sans valeur ajoutée économique, écologique et sociale. À partir des projets de requalification des édifices et espaces en Europe (Belgique) et en Amérique du Nord (Québec), la communication met en évidence des modèles émergents de gouvernance hybride du « commun » qui transforment ces patrimoines menacés en espaces publics résilients et inclusifs, contribuant à l’agenda global 2030 vers des villes inclusives, avec des infrastructures résilientes, durables et équitables.

Joël Baraka Akilimali est chercheur postdoctoral-FNRS à l’Université Catholique de Louvain. Après un doctorat décroché en Sciences politiques et sociales à l’Université Catholique de Louvain (2021), il a consolidé ses recherches sur la gouvernance des patrimoines fonciers, immobiliers, artistiques et architecturaux à la fois dans des environnements religieux hybrides postcoloniaux et post-séculiers. Il est Membre des Instituts LIDAM et RSCS à l’UCLouvain et chercheur invité à la Chaire en gestion de la diversité culturelle et religieuse de l’Université de Montréal au Canada.
 
MODÉRATEURS : 
François Roch, co-directeur de l’Observatoire et professeur titulaire à l’UQAM
Blaise-Pascal Ntirumenyerwa Mihigo, co-directeur de l’Observatoire et professeur à l’UQAM

QUAND : Mercredi 5 novembre 2025 de 12h30 à 14h
LIEU : Salle A-1715, Pavillon Hubert-Aquin (UQAM)
INSCRIPTION OBLIGATOIRE : observatoireagenda2030@uqam.ca

LIEU
Salle A-1715, Pavillon Hubert-Aquin (UQAM)
400, Sainte-Catherine Est
Montréal QC H2L 2C5 CA
Zoom, code: 923422
https://uqam.zoom.us/j/89591800289?pwd=KVT68lIbDW8Rw3CWVZbXQGpfbump3q.1