Justice globale et justice transitionnelle

Justice globale et justice transitionnelle

By : Julien Rajaoson

Release date: Oct 2018

Omniscriptum

Number of pages: 196

ISBN: 978-3841611376

« Dès la fin du Moyen Age, la philosophie des relations internationales fut dominée par trois courants : le réalisme, le droit des gens et la critique du droit des gens. Ces différentes approches s’opposent dans la façon de penser la nature humaine, les règles juridiques et les rapports interétatiques.

Afin de comprendre comment le libéralisme politique de Rawls envisage la question de l’extrême pauvreté dans le monde, revenons sur le Droit des gens de 1993. On y rencontre une conception de la justice globale qui aboutit à une cohabitation pacifique des nations. Or, le but de cette recherche sera de dépasser cette approche, car nous verrons par la suite en quoi la paix perpétuelle, n’est qu’une condition préalable à un monde juste. Il s’agira de parvenir à une éthique du devoir authentiquement kantienne, qui devrait être en mesure de répondre aux inégalités mondiales en justifiant l’idée d’une redistribution globale. Ce que nous devons questionner chez Rawls, c’est la manière dont sa conception du devoir évolue : pour remédier aux inégalités sociales dans saThéorie de la justice de 1971, il prend comme point de départ le devoir de justice que les citoyens ont les uns à l’égard des autres. Ce devoir de justice suppose que chacun fasse abstraction des différences sociales, culturelles ou religieuses afin de justifier la distribution des richesses nationales de façon neutre. On peut noter qu’au départ, la position rawlsienne rejoignait celle du kantisme car, le sujet était compris comme étant premier par rapport à ses fins. Par conséquent, il lui était donc possible d’ériger les maximes de l’individu en lois universelles.


Biographie :
Julien Rajaoson est chercheur associé à PACTE, Lauréat de la promotion AXEL KAHN, Bourse de la Fondation pour la Vocation « Devenir enseignant chercheur ».
Il est Docteur en sciences politiques, sa thèse portait sur "La présence économique chinoise et le processus de démocratisation, en Afrique" sous la direction de Jacques Barou et Olivier Ihl. Ses domaines de recherche portent sur les Relations Internationales africaines.