La gouvernance. Pour ou contre le politique ?

Introduction 1. De quoi la gouvernance est-elle le nom ? Généalogie et itinéraires La gouvernance d’entreprise, matrice de la version contemporaine du concept La « Responsabilité sociale des entreprises » : nouvelle dimension de leur gouvernance ou stratégie de communication ? La propagation de la gouvernance Multitude des définitions descriptives/normatives, rareté des clarifications conceptuelles Analyse critique des principales caractéristiques de la gouvernance Éthique, connaissance et expertise en tant qu’outils de gouvernance Toutes les interactions État-société ne relèvent pas de la gouvernance 2. La gouvernance et l’État La souveraineté, élément fondateur de la modernité politique L’esprit de gouvernance conforté par les métamorphoses des rapports État-société-marché Une gouvernance économique pilotée par « les champions de la finance » Pouvoir du capitalisme et contre-pouvoirs sociétaux : la possibilité d’une politisation de la gouvernance ? La gouvernance entre régulations publique et privée Où la gouvernance est à son affaire : les politiques publiques dans les espaces subétatiques, en particulier les villes 3. La gouvernance et la démocratie Des adjectifs de la gouvernance : bonne ou démocratique ? Divergences et tensions entre démocratie représentative et gouvernance Des modèles démocratiques autres que le régime représentatif offrent-ils des enseignements pour rendre la gouvernance démo-compatible ? L’économie sociale : la démocratie directe dans le champ économique La participation : alliée de la démocratie représentative ou cheval de Troie de la gouvernance ? La « Clicocratie » et la démocratie représentative : atout participatif ou risque populiste ? Gouvernance euphorique et démocratie représentative asthénique : un effet de vases communicants Défaillances réversibles, ou phase ultime du régime dont le triomphe était réputé annoncer la fin de l’histoire ? Le régime démocratique est-il handicapé par les politiques sociales et la lutte contre les inégalités ? Le populisme, syndrome du mal-être démocratique Des problèmes institutionnels L’unité perdue de la démocratie, prise en otage par le néolibéralisme Élites en sécession : un programme oligarchique et pro-gouvernance Un capitalisme « moralisé », ou des gouvernants respectant l’éthique de la responsabilité ? Les voies d’une sortie de l’impuissance : à la recherche de l’unité perdue de la démocratie représentative 4. La gouvernance régionale La gouvernance au-delà des frontières nationales L’essor du régionalisme L’Europe : de la coopération intergouvernementale à l’intégration par une gouvernance néofonctionnaliste L’Union européenne : le problème persistant de sa gouvernabilité La gouvernance, outil participatif de la « méthode communautaire », a besoin d’être encadrée par le politique Pour être gouvernée et mériter la confiance des citoyens, l’UE doit renforcer sa légitimité démocratique L’Union européenne a-t-elle une chance d’évoluer vers une forme de gouvernementalité ? 5. La gouvernance globale L’ordre public mondial face aux défis de la globalisation Les espaces et les acteurs d’une gouvernance globale : l’espace interétatique et l’espace public transnational Les voies d’une gouvernance globale légitime : les limites de l’approche réformiste du multilatéralisme Les voies d’une gouvernance globale légitime : la nécessité d’une approche transformiste Une source majeure de la grande crise systémique : l’esprit de gouvernance au service du paradigme hégémonique Business as usual : encore et toujours l’auto-gouvernance des marchés, en attendant la prochaine grande crise… Ou, instaurer une gouvernance globale légitime soumettant la globalisation à une régulation publique Conclusion : Triomphe de la gouvernance ou retour du politique ?